Ancien secrétaire général de la défense et de la sécurité nationale, Louis Gautier observe, dans une tribune au « Monde », que faute d’une programmation coordonnée, il est impossible pour l’Union européenne de rationaliser des panoplies militaires disparates. Le retour de la guerre sur notre continent redonne la priorité aux politiques militaires. Partout, les budgets de défense sont en...
Alors que s’ouvre une nouvelle phase dans l’invasion de la Russie en Ukraine, le futur de la guerre semble plutôt se situer quelque part entre l’Océan pacifique et le métavers. Dans ce contexte d’incertitude, la France et l’Europe peuvent rechercher l’horizon de la paix — mais la partition reste serrée.
Dans une tribune au « Monde », le professeur de science politique Louis Gautier affirme que les pays venant en aide à l’Etat ukrainien peuvent encore accentuer leur soutien militaire, en prenant toutefois garde de ne pas basculer dans le statut de belligérant.
L'argent n'est pas en cause. L'ensemble des budgets militaires européens dépasse 235 milliards d'euros, soit plus que le budget de la Chine. Mais les crédits doivent être rationalisés et l'efficacité globale optimisée. Car contrairement à un argument usé, la défense européenne ne concurrence pas l'Otan : elle la renforce, explique Louis Gautier.
L’invasion russe a déjà des conséquences majeures directes sur la stabilité future du Vieux continent, selon l’ancien secrétaire général de la défense et de la sécurité nationale.
If Europe wants to be able to contribute to the stability of its environment and to crisis prevention - in particular in the Mediterranean, the Balkans and the Levant - to protect its citizens, its security interests and its supplies, it must be able to mobilise forces rapidly. It also needs to have at its disposal planning, command and operational control capabilities.